lundi 6 septembre 2021

Les petits ruisseaux font les grands déluges


 Je l'ai peint plusieurs fois, ce Ruhaut. Fascinée par cette eau qui jaillit en cascade sur la roche, je me suis installée en face, souvent au printemps ou au début de l'automne, pour l'esquisser avant de l'interpréter en couleur. 

Jamais je n'aurais imaginé que ce filet d'eau tremblotant puisse faire autant de dégâts, en dévastant les chemins qui mènent au village, entraînant dans son sillage des quantités de gravats, arrachant buissons et branches. 

Je crois que je préfère désormais poser mon regard sur de l'eau stagnante, apprivoisée, encerclée, interdite de débordements. Bref de l'eau canalisée, maîtrisée. Rassurante et apaisante. Comme cette étendue d'eau qui stagne entre la Vieille Thielle et le canal, chamboulant le paysage et cassant la routine. 



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