lundi 6 septembre 2021

Les petits ruisseaux font les grands déluges


 Je l'ai peint plusieurs fois, ce Ruhaut. Fascinée par cette eau qui jaillit en cascade sur la roche, je me suis installée en face, souvent au printemps ou au début de l'automne, pour l'esquisser avant de l'interpréter en couleur. 

Jamais je n'aurais imaginé que ce filet d'eau tremblotant puisse faire autant de dégâts, en dévastant les chemins qui mènent au village, entraînant dans son sillage des quantités de gravats, arrachant buissons et branches. 

Je crois que je préfère désormais poser mon regard sur de l'eau stagnante, apprivoisée, encerclée, interdite de débordements. Bref de l'eau canalisée, maîtrisée. Rassurante et apaisante. Comme cette étendue d'eau qui stagne entre la Vieille Thielle et le canal, chamboulant le paysage et cassant la routine. 



lundi 8 mars 2021

Pensée du 8 mars

 


Assise sous cette tente de fortune, cette petite fille n'est ni dans un camping, ni en vacances. Comme tant d'autres, elle a été déplacée dans ce campement de fortune à Lesbos, exilée. Le destin de cette enfant n'est sans doute plus entre les mains de ses parents et ses souvenirs seront à jamais marqués par l'abandon et la lutte pour la survie au quotidien dans le camp de la Moria. Elle a  déjà perdu le droit d'être une enfant, et cela m'attriste profondément. J'ai découpé la coupure de presse, sorti mes pinceaux, et passé un peu de temps avec elle, en songeant à ce que pouvait être sa vie au quotidien. Je sens un vent de révolte sourdre....Quel est donc ce monde où des enfants sont ainsi victimes de la détresse et de la violence des adultes? A quoi ressemblera leur vie ? Dans ces destins dramatiques, la résilience n'est pas un vain mot. Aujourd'hui, c'est la journée des femmes, et il reste encore tant à faire, pour que les fillettes ne soient plus en danger, pour que les femmes ne soient plus humiliées et maltraitées à travers le monde. C'était ma pensée du 8 mars...