lundi 19 décembre 2016

Pour qui sonnent les cloches de Noël....

Dans l'imagerie de Noël, en ce moment, la cloche est décidément l'objet avec lequel je me sens le plus d'affinités. Combien de fois ai-je murmuré son nom, ces dernières semaines, pour mes divers choix de dates, mes décisions douteuses et mes idées saugrenues. Rien de tout cela n'aura de conséquences graves en regard de la situation mondiale bien sûr, mais l'écho de mes décisions un peu cloches résonnera sans doute quelque temps encore dans mon subconscient !Et peut-être que je me ferai sonner les cloches...  Notez que j'ai eu beaucoup de plaisir à les peindre, c'était tout de même plus facile que de faire un auto-portrait, hi, hi. Joyeux Noël à tous !

jeudi 11 août 2016

Loups en vitrine

Ces derniers temps, quand je ne filais pas au bord du canal pour peindre, eh bien, je restais à l'atelier pour aquareller des loups. Eh oui, on dirait qu'ils ont remplacé mes girafes, à moins qu'ils ne les aient dévorées.... Mais non, je déclare mes sujets d'aquarelle totalement inoffensifs et non-violents. Mes loups sont donc exposés dans une vitrine à Neuchâtel, jusqu'au 3 septembre, juste en face de la gare. Parfois, il faut bien chercher dans le tableau pour voir le loup qui s'y cache ! Et si vous y jetiez un coup d'oeil ? Merci par avance de votre visite.

dimanche 17 juillet 2016

Peindre en été


Il est là, enfin, l'été, et j'ai envie d'en goûter toutes les saveurs. Alors, pour oublier la fureur et la violence de ce bas-monde, j'enfourche mon vélo, cheveux au vent et sac au dos, et je pédale jusqu'à la rive la plus proche. Cette eau-là n'a pas été le théâtre de grands naufrages, et elle ne connaît pas les vagues océanes. Elle peut être tourmentée pourtant et dangereuse. Je l'observe, puis je sors mon matériel d'aquarelle et tente d'apprivoiser le clapotis de l'eau . Les bleus et les verts que je façonne en mélangeant mes couleurs reflètent autant mes humeurs que la couleur réelle. Pendant ces moments-là, je ne pense à rien d'autre qu'à la beauté du paysage, au bonheur de pouvoir le peindre sans crainte. Je ne peux m'empêcher de penser que le monde irait sans doute mieux si chacun pouvait s'adonner à sa créativité naturelle. Cela éviterait peut-être que des forcenés ne prennent le volant d'un camion pour écraser au hasard d'autres humains, ou se faire exploser au milieu d'une foule, sous le soleil. Si chacun avait un but auquel s'accrocher, une passion à laquelle s'adonner, oui, je pense que le monde s'en porterait mieux. Alors, tous à vos pinceaux !

jeudi 9 juin 2016

Pensées d'une claustrophobe !

Aujourd'hui, je devais me rendre en ville et avais entendu à la radio qu'un quartier entier était fermé dû à une fuite de gaz. Bon, ça promet. Je fais bien attention de prendre les petites routes mais, au moment de m'engager dans la rue où je devais me rendre, un agent de police m'oblige à m'engager sur l'autoroute, celle qui passe sous un long tunnel. Ceux qui me connaissent bien savent que l'idée même m'est insupportable. Mais voilà, je m'dis que je pourrai bien m'échapper dès la première sortie. A ma grande déconvenue, elle est également fermée, je suis piégée, contrainte et forcée de braver le tunnel dans toute sa longueur ! Mes pensées se bousculent, se désordonnent, mes mains deviennent moites, je me dis que si je m'en sors sans séquelle ni crise cardiaque, je mangerai plus sainement et me prendrai moins la tête pour des détails. Oui, ça ressemble à des résolutions du Nouvel An, sauf que je ne suis pas sûre de passer le cap !! Et là, oh surprise, je m'enfonce dans ce tunnel sans lâcher le volant, la moiteur de mes mains ne s'aggrave pas, mon coeur bat sans doute trop vite mais je respire presque normalement et j'atteins ainsi, saine et sauve, la prochaine sortie. C'est presque une victoire sur ma claustrophobie, mais je me dis quand même qu'on ne me la refera pas et je continuerai de rouler à ciel ouvert quand on m'en laissera le choix !

jeudi 31 mars 2016

Escapade à Martigny

Parmi les 4 jours fériés de Pâques, il y en avait un qui était réservé à la visite d'une expo. Et les autres me direz-vous ? Un peu de teinture d'oeufs, un peu de peinture et pas mal de cuisine. J'ai pu choisir l'expo car mon mari est très conciliant, hi, hi.. J'ai jeté mon dévolu sur celle de Zao-wou-ki à Martigny. Et quel bon choix. L'expo est de toute beauté, les immenses formats se côtoient et semblent laisser parler leurs couleurs en vis-à-vis. On peut s'asseoir sur les murets et rester ainsi à observer ces toiles magnifiques, se déplacer vers sa préférée, refaire un tour. Ce musée est très accueillant et l'ambiance y est  bon enfant. Imaginez, on avait pris notre sac à dos rempli de livres, magazines et bouteilles d'eau, et personne ne nous a demandé de le laisser au vestiaire.  Mais revenons-en à l'expo de cet impressionnant peintre. Il est né en février, et même si la comparaison avec ma p'tite personne s'arrête-là, c'est un détail qui me touche, tout comme le parcours de cet artiste hors-norme. Sa vocation de peintre est restée intacte, malgré les difficultés, malgré les embûches. Il a traversé le siècle en peignant, parce que, dit-il dans le film, il ne sait rien faire d'autre. Le film de sa vie dure près d'une heure, et on l'a regardé très attentivement. Alors, si vous vous sentez d'humeur à aller visiter une expo, courez voir celle-là. Bon là, il y en a une autre qui me tente, plus près de chez moi, j'espère bien avoir le temps d'y aller. Ce peintre-là est également du signe du verseau......un signe peut-être ?

jeudi 25 février 2016

Souvenirs de mes 20 ans.... d'aquarelle

20 ans d'aquarelle, salle Vallier à Cressier
Oui, il est nettement plus facile de me souvenir de mes 20 ans d'aquarelle que de mes 20 ans tout court ! Et pour cause, cela vient de se passer. J'ai tout de même sérieusement remonté le temps, en farfouillant sous mon lit pour y dégoter le résultat de toutes ces années de création. C'était la première fois que j'avais une telle vision d'ensemble sur mon activité. Et il fallait bien la taille de la maison Vallier pour permettre cette confrontation entre les différentes périodes. Au final, comme l'évolution est plus lente que flagrante, j'en déduis que je suis une artiste ovomaltine. Entendez  par là :  en prenant  ce breuvage depuis tant d'années, je ne peins pas mieux, mais plus longtemps. Attendez-vous à 40 ans d'aquarelle, hi, hi. Non, rassurez-vous, je n'aime pas plus me projeter dans l'avenir que d'ausculter le passé, le présent ayant déjà toute mon attention.  Et il y a certaines choses qu'on pense faire une fois seulement, pour garder tout son charme à l'exercice, pour le rendre unique et s'en souvenir toute sa vie. Il y a eu de si beaux moments d'échanges, pendant cette expo, que cela lui donne une valeur toute particulière. J'en garderai un souvenir éblouissant, avec la conviction que cette expo-là ne pouvait avoir lieu que dans mon village.
Et maintenant, en route pour de nouvelles aventures....

mardi 26 janvier 2016

Derniers préparatifs

Ces dernières semaines, l'activité dominante aura été l'encadrement. Entendez par là que je découpe des cartons bien durs et rigides d'une telle manière qu'ils puissent encadrer et, pourquoi pas, mettre en valeur, mes aquarelles. Mon bras droit est aussi endolori que si j'avais fait du badminton pendant des heures sans échauffement, ou si j'avais peint sur un très grand format de papier avec le plus lourd de mes pinceaux. Cette activité a un immense avantage : elle occupe l'esprit. Ainsi, je n'ai pas trop eu le loisir de psychoter en pensant au montage de  l'exposition et à tout ce qui peut s'en suivre, et j'ai eu la joie d'écouter quelques bonnes émissions de radio en actionnant mon couteau.  Bon, ces émissions, je les écoute habituellement en peignant et je vous promets que c'est nettement plus agréable.... Mais voilà, quand on choisit d'exposer 20 ans d'aquarelle, même triées et réduites à un nombre raisonnable, pas moyen d'échapper à la tâche de l'encadrement. Et ce n'est pas pour autant que je me mettrai à l'huile ou l'acrylique. Aujourd'hui, la fin d'après-midi a été rythmée par la recherche presque frénétique de crochets d'accrochage. Et demain, on attaque le montage. Et qui sait, si les panneaux tiennent le coup et si le ciel ne nous tombe pas sur la tête,  vous pourrez découvrir le résultat de ce travail acharné dès vendredi 29.1. à 18h ! Je vous souhaite déjà la bienvenue.

jeudi 14 janvier 2016

portraits

Ce soir-là, je regardais l'émission Temps Présent, et c'était captivant, comme presque chaque fois. Le journaliste donnait la parole à des réfugiés de différents pays. Comme les plans s'attardaient sur les visages, j'ai attrapé vite fait un crayon et mon bloc à dessin, et me suis mise à dessiner. Une capture d'écran en quelque sorte. Tout affairée à esquisser le contour du visage, j'écoutais le récit du parcours de tel réfugié ayant bravé la mer houleuse, tel autre ayant enduré l'humiliation et la pauvreté pour venir jusqu'ici, et celui-là encore qui a évoqué, les yeux pleins de larmes, les tortures subies. Le crayon m'en est tombé des mains, je me suis arrêtée de dessiner, et j'ai écouté, attentivement, toute cette souffrance, toute cette misère, toute cette tristesse. Pourtant, ces gens étaient si reconnaissants d'avoir trouvé enfin un peu de sérénité et surtout de dignité en étant accueilli dans un pays en paix que j'ai pu voir, sur leur visage, comme une métamorphose. Le reportage était bouleversant. Quelques jours plus tard, j'ai remis la main sur ces croquis..... et en pensant à leurs dernières paroles, j'ai eu envie de leur mettre un peu de couleur.