mardi 23 décembre 2014

Une histoire de Noël en 3 semaines

Des histoires de Noël, j'ai déjà eu le plaisir d'en écrire quelques-unes, pourtant, je trouvais qu'elles dataient un peu. Et comme ce n'est que pendant la période de Noël que j'ai envie d'en écrire, il fallait trouver une stratégie. D'où cette idée de créer une histoire presque en direct, où chaque jour depuis le 6 décembre je montrerais dans ma vitrine une nouvelle image du conte de Noël. Bon, j'ai pris un peu d'avance pour écrire le fil rouge de l'histoire, afin de savoir où j'allais conduire mes personnages. Au début, c'était très confortable car j'avais au moins 3 illustrations d'avance. Puis, l'avance s'est réduite à une page et la dernière semaine, je me suis retrouvée, comme il se doit, à réaliser la page du soir le matin même !! J'ai parfois pensé à l'écrivain Balzac, contraint de carburer au café car il promettait un chapitre de roman par semaine à un journal alors qu'il ne l'avait pas encore écrit !! Bien sûr, la comparaison s'arrête à la consommation de café ! Aujourd'hui, on est le 23 décembre et je viens de terminer la dernière page de La tournée du Père Noël, avec la satisfaction d'avoir tenu mon engagement et, surtout, d'avoir dès demain soir une nouvelle histoire à conter à mes très chers neveux et petits-neveux. Alors, Joyeux Noël à tous !

jeudi 11 décembre 2014

Hommage

Petite abeille qui nous connaît si bien... un grand malheur a frappé notre famille. L'un des nôtres est parti et il ne viendra plus jamais nous rendre visite. Si vous le pouvez, je vous demande, vous qui volez si haut dans le ciel, d'intercéder en sa faveur auprès du Créateur....

Oui, les abeilles, il les aimait tant, il en prenait grand soin, et quand il parlait d'elles, on voyait la flamme de la passion illuminer son regard. Mon beau-père, c'était un sacré bonhomme. Quand j'ai fait sa connaissance, il était déjà apiculteur. Avec lui, les abeilles étaient bien gardées, elles pouvaient se sentir au chaud, et l'hiver, alors qu'elles dormaient, lui, il dévalait les pentes à ski à toute vitesse. Un autre aspect très attachant de sa personnalité, c'était son humour et sa façon de chicaner gentiment ses  petits-enfants. Je le connaissais depuis près de 25 ans, et il avait toujours l'air jeune et en bonne forme. Alors, pourquoi est-il parti ainsi, sans avoir le temps de prévenir ? Lui si inquiet de la mort des abeilles ne semblait pas avoir été mis au courant de sa fin imminente. La mort est venue le chercher en omettant de le prévenir, pour le prendre par surprise, comme une voleuse de miel qui craint d'être piquée. Son rucher ressemble à un foyer sans feu. Est-ce que ses abeilles se réveilleront ce printemps ? Et ses proches, comment se réveilleront-ils après cette brusque disparition ? Il n'y a pas que les abeilles qui se sentent orphelines à la veille de cette fin d'année...

mardi 18 novembre 2014

Le charme des rencontres de classe

Ils étaient presque tous là, mes copains de l'école de Courtelary, âgés pour la plupart de 50 ans. Notre première grande réunion avait eu lieu il y a 10 ans (mais oui, vous êtes forts en calcul, c'était pour nos 40 ans) et elle avait grandement servi à retracer nos étonnants parcours entre la sortie de l'école et cet âge respectable. Mais lors de cette deuxième réunion, il n'a pas été nécessaire de refaire son chemin de vie dans le détail, ou alors simplement en mentionnant un déménagement, un événement marquant ou en précisant l'âge de nos enfants ou de nos parents. Il restait donc du temps pour s'observer, redécouvrir ces voix familières, reconnaître sans peine ces visages que le temps a somme toute peu altérés. Ginette - qui avait déjà un appareil photo à l'époque (hi, hi) - avait apporté quelques albums de photos, et on s'est régalé de ces souvenirs communs de camps de ski ou autres voyages de fin de scolarité. . En cours de soirée, on est même retourné dans une classe de cette bonne vieille école de Courtelary. Son odeur de vieux murs m'a replongée dans une myriade de souvenirs encore bien  présents et très plaisants pour la plupart. Oui, j'ai décidément beaucoup aimé cette période scolaire, grâce à mes collègues de classe, grâce aussi à certains professeurs passionnants. En retournant dans la salle de nos retrouvailles joliment décorée, j'ai pu mesurer à quel point ces années-là avaient compté. Autour de moi, quelques visages témoins de mes premiers émois amoureux (eh, on avait quand même déjà 11 ans et pas trop de loisirs) et des amorces d'amitiés particulières. Mais voilà, mon côté "Cendrillon" m'a poussée à les quitter à minuit, par peur de rentrer à pied sous la pluie, de me transformer en crapaud... ou de remonter le temps trop intensément ! Quelle belle soirée, vivement les prochaines retrouvailles, avec encore plus de participants, d'accord ?.

lundi 22 septembre 2014

Mon apiculteur préféré

Au dessus- de mon village, il y a comme un balcon en forêt. C'est une clairière, dont les anciens murs de vignes dépassent des herbes de la prairie. Un tas d'essences de fleurs y poussent, grâce à une manière écologique de faucher l'herbe. Un royaume pour les abeilles de nos 3 ruches, qui récoltent, en général 3 fois par année, un fameux nectar. Tout cela se fait sous l'oeil vigilant d'un apiculteur. Il s'est lancé dans l'aventure il y a 3 ans, avec la ruche que son fiston avait reçu pour ses 13 ans. Après le travail ou le week-end, il s'élance en direction du rucher. D'ailleurs, depuis notre terrasse, on aperçoit nos ruches. En été, il vaut mieux rester dans les parages pour surveiller le comportement des abeilles, les épauler dans leur tâche et bien sûr, récolter le miel. Parfois, je l'accompagne au rucher. Il enfile son voile et vaque à ses occupations en espérant ne pas se faire piquer alors que quelques mètres plus loin, je m'installe avec ma boîte d'aquarelles pour immortaliser une fleur de saison, une vue du village, ou encore un apiculteur à l'oeuvre.... Il y a des moments parfaits dans la vie, ceux-là en font partie.

vendredi 15 août 2014

Souvenirs de la Drôme


La Drôme, voici un mot qui charme beaucoup mes oreilles et évoque tout de suite l'amitié, le soleil, les oliviers et les vieilles pierres. Un couple d'amis a eu cette magnifique idée d'y ouvrir une maison d'hôtes, que l'on a découverte avec grand plaisir lors de cette escapade. J'aurai même le plaisir, si j'y parviens, de décorer au moyen de quelques aquarelles les murs de cette belle demeure. Equipée de mon habituel carnet d'esquisses, j'ai réalisé sur place quelques croquis destinés à être aquarellés au retour. Ce rameau d'olivier illustrant mon article, eh bien, je suis allée le "croquer" dans le fameux verger du Centre artistique de Piégon où nous nous sommes également arrêtés. C'était décidément des vacances comme je les aime : pas trop longues, dépaysantes à souhait, pleines de joyeux moments partagés en famille et avec nos amis, pleines de découvertes de nouvelles saveurs. Le retour au quotidien n'en a été que plus intense, il a fallu redescendre sur terre, se remettre aux taches quotidiennes tout en voulant prolonger ce délicieux sentiment de légèreté estivale..... pff, je crois que c'est bien au-dessus de mes capacités. Je l'avoue, mon esprit flotte encore du côté de la Drôme en regardant la pluie tomber et le courrier en retard s'entasser....

dimanche 20 juillet 2014

Ma nouvelle médaille

N'étant guère sportive, à part lorsqu'il s'agit d'atteindre à vélo un sujet de peinture, je ne pouvais guère engranger de titre sportif. La médaille que j'ai reçue ce printemps  m'est d'autant plus précieuse qu'elle m'a été décernée suite à une réalisation artistique : le livre "La fée de la vigne". Dans les coulisses, on m'a dit que la mention "fée" figurerait sans doute sur mon diplôme, et un court instant, j'ai craint de me voir attribuer le titre de "Fée du logis". Ouf, j'y ai échappé car celui-là, il est bien clair que je ne le mérite pas ! L'espace d'une soirée fort sympathique dans ce lieu mythique qu'est le château de Boudry, j'ai savouré mon titre de "Fée artistique de la vigne" en promettant de m'atteler, un verre de vin blanc à la main, à la défense des produits du terroir. Il y a plus contraignant, comme engagement, n'est-ce pas ? Et puis, aquareller cette médaille m'a permis d'en observer les détails et les nuances. Bref, je suis très touchée et honorée de rejoindre la Compagnie des Vignolants du Vignoble neuchâtelois.
Médaille de "Fée artistique de la vigne", 2014

jeudi 24 avril 2014

Belles découvertes

Interprétation des chutes d'Iguazu, 
Lors des dernières vacances de Pâques, j'ai eu cette immense joie de partir avec ma famille pour découvrir une petite partie de la grande Argentine. Bien sûr, il s'agissait de braver ma peur de l'avion afin de retrouver nos chères filles en vadrouille tout là-bas. Le déplacement en valait largement la peine. Cela faisait très longtemps que je n'avais plus fait un tel voyage, et j'en ai savouré chaque instant. Autant pour l'émotion des retrouvailles que pour les joies du dépaysement. Après l'effervescence de la grande ville de Buenos Aires où il vaut mieux être bien réveillé avant de traverser les larges chaussées, on a découvert les chutes d'Iguazu. Là, le terme "beauté de la nature" prend tout son sens. Ces chutes, on les a regardées sous un tas de coutures, de loin, de près, en biais, en se penchant, en s'éloignant pour ne pas se faire rincer. Mais à un moment donné, pour les voir vraiment, il a fallu que je me mette à les dessiner, en tentant de capter le mouvement de l'eau, sa magie, son audace, ses couleurs particulières. Tout cela pendant que le reste de la tribu traversait la rivière en bateau pour voir les chutes sous un autre angle. Ainsi, j'ai fait d'une pierre deux coups : j'ai échappé au mal de mer tout en étanchant ma soif de peindre. Quelles belles vacances.!



samedi 29 mars 2014

changement de majorité

Voici déjà plusieurs semaines que nos filles vadrouillent en Amérique latine. Quand elles m'ont annoncé leur départ, je me suis dit que la maison serait bien vide. Quelques jours plus tard, je recevais un coup de fil de mon neveu-filleul qui devait effectuer un stage dans la région et devait donc trouver à se loger. La vie est parfois bien faite, surtout quand on a l'impression que tout arrive à point nommé, son stage a lieu à une bonne période car quelques mois plus tôt, il aurait été impossible d'accueillir encore quelqu'un dans le p'tit pigeonnier du haut. De plus, notre fils est ravi d'avoir la compagnie de son cher cousin plutôt que de devoir supporter tout seul la présence de ses parents..... (mais non, on ne se formalise pas !) . Du coup, j'ai passé d'une majorité féminine à une minorité..... pas silencieuse pour autant, je vous rassure. Cet échange très peu standard réserve quelques surprises. Tout d'abord, on a beau être moins, les repas sont plus conséquents. Par contre, la corvée de lessive a drastiquement diminué.... eh oui, souvenez-vous, je vis avec 3 hommes. Et aucun d'entre eux ne porte des chemises, c'est fantastique. Mais même si la corvée lessive-repassage s'est allégée, je me réjouis de retrouver mes chères filles. Et je sais que dès qu'elles seront de retour, les corvées lessives redeviendront légères, malgré leur abondance..

vendredi 14 mars 2014

Leçon d'aquarelle ou de goûter ?

Je me devais depuis longtemps d'insérer une nouvelle page sur mon site qui présenterait les cours que je donne à l'atelier. J'ai donc écrit un texte court, traçant dans les grandes lignes le déroulement, prix, horaire des cours. Pour les adultes, j'ai même précisé qu'on faisait une petite pause café afin de laisser sécher les aquarelles et prendre un peu de recul. Une fois la page terminée, j'ai réalisé que je n'avais pas parlé du goûter des enfants. Il faut dire que ce goûter fait partie si intégrante du cours qu'il n'est pas nécessaire d'en parler, je ne risque pas de l'oublier. Lisez plutôt : dans l'un des cours pour enfants que je propose, deux élèves un peu plus âgés sortent de l'école plus tard et arrivent donc une demi-heure après les autres. Une table de goûter est réservée afin que chacun puisse grignoter quelque chose après l'école. Un jour, un élève, plein de compassion, m'a dit qu'il trouvait vraiment dommage que les deux enfants qui arrivent plus tard doivent prendre les 4 heures seuls alors que les autres ont déjà terminé. Emue par cet élan de générosité, j'ai directement proposé au groupe de commencer à peindre avant de prendre le goûter. Ils étaient tout à fait d'accord et motivés. Mais ce jour-là, il faut bien dire qu'ils avaient déjà tous pris leur goûter. La semaine suivante, je leur ai rappelé ce qui avait été décidé, c'est-à-dire d'attendre une demi-heure avant de se jeter gloutonnement sur les petits pains maison ou autres muffins. Résultat : émeute générale, grève annoncée, (et pas de la faim), refus de créer le ventre vide, etc. .Je me suis demandé si mes chers petits élèves avaient réagi de cette manière si c'était l'heure de peindre qui avait été retardée.... De quoi se poser quelques questions non ? Bon, au moins j'ai pu constater que les goûters étaient appréciés, ça me donne même quelques idées pour la suite du programme.....

vendredi 17 janvier 2014

Drôle de question

Récemment, j'arpentais les rues de ma ville préférée en compagnie de mes chères filles à la veille de leur prochain départ. Et là, je croise un peintre de ma connaissance, bien plus âgé que moi. Il s'arrête net, me salue chaleureusement, jette un rapide regard à mes deux filles, et me lance au travers d'un large sourire : "Comment vont les affaires" ?
J'en suis restée totalement estomaquée.
Que la question vienne de ma banquière surprise par l'état parfois alarmant de mon compte en banque, d'un spécialiste en marketing ou d'un jeune artiste en devenir qui s'inquiète du côté matériel de la profession, j'aurais pu le concevoir, et j'aurais même eu grand plaisir à répondre que, étonnamment, en ce moment, les affaires sont plutôt satisfaisantes. Mais qu'un échange entre deux peintres puisse se résumer à cette question-là...... trop triste! Pourquoi ne m'a-t-il pas demandé si je peignais beaucoup en ce moment, si l'inspiration était au rendez-vous, si ma technique évoluait, si j'avais de nouveaux projets, etc ?. Non, il a juste voulu savoir comment les affaires allaient.
Bien sûr,  je n'ai pas la prétention d'occulter le côté matériel de mon activité, il y a un atelier à faire tourner et une famille à épauler du mieux que je peux, y compris financièrement. Mais ce sont là des questions purement matérielles, que j'ai suffisamment l'occasion d'aborder sans devoir m'y mettre avec d'autres artistes. Car l'essentiel est ailleurs, et même si les affaires ne marchaient pas du tout, l'important serait d'avoir toujours cette envie de créer,  tenace et envahissante,  ce feu sacré qui m'a fait traverser bien des tempêtes. Et si en plus le résultat de toutes ces émotions pouvait aboutir sur des créations qui trouvent preneur, c'est encore mieux, je ne dirai pas le contraire. Alors, je lui ai répondu un timide "oui, la peinture va bien". Et il s'en est allé de son pas alerte et un peu pressé.... de faire des affaires peut-être ?