lundi 23 décembre 2013

La dernière porte du calendrier

Ah, le calendrier de l'Avent, c'est tout un symbole. D'abord, il y a la porte, que l'on ouvre chaque jour en espérant une bonne surprise. Celle qui porte le no 1 nous fait entrer dans ce temps suspendu d'avant Noël, mais tout au long de l'année, chaque journée qui débute est une porte qui s'ouvre sur l'inconnu. C'est la vie qui se déroule, avec les gonds fixes pour la nuit, et la poignée à agripper pour le jour. Chaque année, à la même période, je ressens ce calendrier en quelque sorte comme un résumé de tout ce qui a pu être vécu au long de l'an écoulé. Et 2013 aura été une de ces années que je ne suis pas près d'oublier. C'est une année qui a tenu ses promesses, en surprises et en émotions. Tout au long de l'année, je me suis sentie accompagnée par la petite fée qui a vu le jour sous mon pinceau. Elle s'est tenue discrètement derrière la porte, jusqu'à ce que je la laisse apparaître au grand jour.
Et pour la petite histoire.... cette illustration fait partie des quelques "refusés" de mon dernier livre. Perdue dans mon imaginaire, je m'étais quelque peu éloignée du sujet. Et si cette image n'a pas obtenu sa place dans l'ouvrage, elle l'a gagnée dans mon esprit. J'espère avoir toujours envie d'ouvrir des portes et d'être animée par la joie de la découverte. Et que la porte no 24 s'ouvre sur un Noël que je vous souhaite à tous joyeux, suivi d'une année 2014 pleine de surprises cachées derrière des portes de toutes les couleurs....

vendredi 6 décembre 2013

Visite d'expo émouvante

Chaque fois que je suis allée voir  les illustrations exposées de l'histoire de la Fée de la vigne avec quelqu'un, je les ai regardées différemment. Certains visiteurs m'ont  raconté l'histoire qu'ils imaginaient sans avoir lu le livre. Ce n'était même pas très loin de la réalité et c'était toujours teinté de gaîté. Mais ce soir, j'y suis allée avec ma mère. Une visite que j'appréhendais un peu. Quel regard portera-t-elle sur ces illustrations qui lui rappelleront un temps qui n'est plus ? Reconnaîtra-t-elle son mari sous les traits de ce grand-père si attentionné à l'égard de son petit-fils ? Quelles images d'un passé douloureux referont-elles surface ? Dans l'histoire, il avait bien fallu une catastrophe naturelle pour envoyer ce solide
grand-père à l'hôpital. Ma mère a scruté toutes les images, relevant une certaine ressemblance, sans broncher. Moi qui pensais avoir réussi à faire le deuil de ce cher père en écrivant cette histoire, je n'en étais plus tout à fait sûre ce soir. C'est comme si le poids de l'absence pouvait encore venir me terrasser, que la page que je pensais tournée pouvait virevolter. Comme si l'infinie tristesse de ma mère suffisait à raviver la mienne. On en a jamais fini de regretter l'absence.....

dimanche 29 septembre 2013

Une bien belle période


Voilà plusieurs semaines que ça dure. Un sentiment de sérénité, une énergie fulgurante dans tout ce que j'entreprends, et tout cela sans la moindre amphétamine, juste un peu de caféine et de breuvage villageois. Mes enfants ont l'air en pleine forme et très satisfaits de leur sort, et de grands projets les font rêver à haute voix. Mon cher mari s'éclate en apiculture, et n'a pas de gros souci au travail. Mon entourage amical, familial et artistique semble également bien se porter, laissant déteindre des ondes positives.
Le projet pour lequel je travaille depuis plus d'une année - un livre sur la vigne expliquée aux enfants - est en cours d'impression, je n'ai donc plus rien à y ajouter et l'attente du résultat peut commencer. Je peux même peindre à ma guise les sujets de mon choix avant de me lancer dans le prochain projet. Les couleurs automnales sont d'ailleurs une invitation à l'évasion picturale.
C'est une bien agréable période.
Bien sûr, je vois pointer quelques gros nuages, puisque mes chères filles ont envie de découvrir le monde - ce que je les encourage bien à faire - et cela pendant plusieurs mois. Et je sais bien que rien n'est jamais acquis dans le sentiment de la béatitude, tout peut basculer d'un jour à l'autre.
C'est justement ce qui rend ce sentiment si précieux, si unique. Voilà pourquoi, en ce dimanche matin automnal, j'avais envie de le partager.

vendredi 13 septembre 2013

Je l'ai fait pour la dernière fois

Je les ai laissées à la maison. Les notes dansent devant mes yeux, rendues encore plus floues par l'émotion qui perle jusqu'au bout de mes cils. J'essaie de deviner s'il faut plutôt monter, plutôt descendre. Heureusement, ces chants, j'en connais la mélodie. Par contre, les paroles en anglais, je les aurai esquintées à outrance, un vrai crime de lèse-majesté. Quoique l'anglais de la reine s'est tout de même bien modernisé.
Mes lunettes, je les ai mises petit à petit, à la maison. Tout d'abord, elles restaient au rez-de-chaussée, et pas question de les laisser franchir le seuil de la chambre à coucher. Maintenant, elles ont droit de cité à tous les étages, mais elles n'ont pas encore franchi le seuil vers la sortie. Voilà pourquoi, ce soir encore, les notes de musique dansent devant mes yeux. Je ne le referai plus, je ne laisserai plus une partition se jouer de ma vue défaillante. Je les prendrai avec moi. C'était la dernière fois que je déchiffrais des notes sans porter de lunettes. Mais le plus triste, c'est que c'était la dernière fois que je déchiffrais les notes sous la direction de notre chère Frédérique, et là, je crains qu'aucune paire de lunettes ne réussisse à me faire ressentir la musique de cette manière...

dimanche 18 août 2013

Un été sur la terrasse et ailleurs

Voilà, ce temps béni des vacances scolaires touche à sa fin. Au début de cette période, comme chaque été, les projets se bousculent, parmi eux, il y a même des semblants de résolution. Certains écloront en faisant fleurir de nouvelles idées dans un enchaînement endiablé, et d'autres resteront sur le carreau car visiblement, ils suscitaient moins d'enthousiasme. Tanpis pour eux, ils referont surface si nécessaire. L'été, on l'a passé en grande partie sur la terrasse de notre petite cour, un de mes endroits préférés de la maison. On a voyagé en passant du temps avec des amis d'ailleurs et on s'est amusé en recevant de jeunes vacanciers. Un peu de verdure, de l'ombre à souhait, des dalles de pierres que j'aime fouler à pieds nus. La lessive a souvent séché dehors ces temps-ci, et on a même fait une lessive toute particulière avec les participants de mes cours du lundi et du mardi. Leurs aquarelles ont été suspendues à tour de rôle sur une corde à linge, invitant tantôt au voyage, tantôt à la méditation, toujours au respect pour l'utilisation de l'aquarelle. Cela aura été un des grands moments du début des vacances.

dimanche 23 juin 2013

Le chat de l'atelier

Cendrillon, c'est notre chatte depuis plus de 15 ans. Elle nous a toujours suivis très fidèlement, pas de fugue lors des divers déménagements. Et depuis qu'on est installé dans notre vieille maison du centre du village, eh bien, elle a pris ses aises à l'atelier. Eh oui, dès que les élèves arrivent, elle s'installe sur une chaise, ou sur une paire de genoux. Il y a des jours où on a l'impression qu'elle va poser pour nous. Et d'ailleurs, je pense qu'elle le fait. Parfois, c'est carrément difficile de la déloger d'une chaise... C'est la même chose avec les clients du café, sauf que là, ils ne la connaissent pas tous mais cela ne l'empêche pas de s'installer confortablement sur leurs genoux, au point de s'agripper à leur pantalon quand ils font mine de s'en aller. Bref, tout cela méritait bien une histoire... et c'est avec les enfants - élèves des cours d'aquarelle - que j'ai décidé d'écrire une petite histoire que les enfants illustreraient à l'aquarelle. Les illustrations sont à mon goût très réussies, et une fois le thème trouvé, la machine s'est rapidement mise en route. Les enfants ont réellement adopté ce chat qu'ils ont l'habitude de voir ici. Bien sûr, d'une page à l'autre, le chat n'a pas toujours la même couleur, et je ne parle pas de la forme. Il faut dire que les enfants n'ont pas tous le même âge, mais la technique de l'aquarelle en cette fin d'année scolaire a de moins en moins de secrets pour eux. Voilà, il ne vous reste plus qu'à venir voir le fruit de cette belle aventure.... Et toi, Cendrillon, fais toujours bien attention quand tu traverses la route...
Renseignements ici :

dimanche 9 juin 2013

Les proverbes utilisés par les enfants

Cette anecdote date déjà de quelques semaines, mais je me suis promis de la partager sur mon blog. J'ai eu le plaisir d'aller présenter dans deux classes un projet d'illustration de proverbes à réaliser avec les élèves. Il s'agissait donc de leur présenter les proverbes à illustrer et de m'assurer qu'il les avait bien compris. Entre deux présentations, je suis descendue à la salle des maîtres pour y boire un café bien noir, et ai bien regretté de n'avoir pas le temps de me laver les dents juste après. Arrivée en classe, j'ai demandé aux enfants de citer tous les proverbes qu'ils connaissaient. A ce moment-là, un élève du premier rang lève la main et demande : "Avoir une haleine de chacal" est-ce que c'est un proverbe ?
Je ne saurai
jamais d'où lui est venu cette subite inspiration, mais heureusement, les enfants n'ont pas dû illustrer cette phrase....

jeudi 18 avril 2013

Chaque matin, en me levant, j'aimerais voir ce paysage....

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.. Tiré de Babar, livre culte de mon enfance dont certaines phrases m'accompagnent encore. Particulièrement lors d'un séjour à deux, en roulotte en bois, amarrée sur une plage du Léman presque déserte. En deux jours, les variations du temps ont été impressionnantes, entre ciel bleu et gouttes de pluie un quart d'heure plus tard, ou tout simplement pluie battante très audible sur le toit de la roulotte. Le dépaysement, même de courte durée, était total. Pas d'ordinateur, pas de télé, juste un roman pour chacun emporté dans nos valises, que nos deux petites personnes à prendre en compte. Tellement reposant. Et puis, ce paysage magnifique et presque sauvage comme décor. Tout cela, c'était il y a à peine une semaine, et il fallait bien cette escapade magique pour remplir nos batteries, faire le plein d'énergie et de rêverie pour affronter la suite, surtout certaines échéances que je souhaiterais sauter à pieds joints et qui s'avèreront incontournables. Tenter d'oublier ce qui nous attend par la suite ne se révèle pas toujours fructueux, et même si on y parvient l'espace d'un temps, voilà que tout revient en force, crûment. Heureusement, l'avenir proche nous réserve également de bons moments, j'en suis certaine. Et quand les  journées seront plus longues ou plus dures, eh bien, je laisserai mon esprit s'évader sur cette plage au bord du Léman, déserte à souhait et si reposante..

samedi 19 janvier 2013

Les dernières nouvelles de l'atelier


Certains prennent des bonnes résolutions en décidant de perdre du poids, faire du sport, lire un peu plus et si possible en anglais, apprendre le chinois, etc. Très tentant, Pour ma part, j'ai commencé l'année en créant l'Association Aquarelle à la carte, destinée à soutenir les activités diverses et variées de l'atelier du même nom. Bon, c'était une nécessité plus qu'une résolution, mais c'est une manière très enthousiasmante de commencer l'année, car c'est déjà un projet en soi. Parmi les activités à soutenir, il y aura la création d'un livre, et d'autres réalisations collectives à l'état de chantier. Et pour votre information, voici les couvertures des dernières parutions. Je ne me suis occupée que d'illustrer les textes de deux auteures qui m'ont laissée une telle liberté dans la réalisation des illustrations que c'en était un vrai plaisir. Tout d'abord : "Le sourire de la lune", écrit par Frédérique Jaccard-Bille, directrice de la chorale (voir article précédent), et "Je ne fais plus pipi au lit", écrit par Sonja Haemmerli-Bieri, descendante de l'inventeur de l'appareil pipi-stop. Besoin de renseignements ? Contactez-moi.

mercredi 2 janvier 2013

Une maison vivante

Il y a peu, l'une de nos chères filles a décidé de prendre un appartement dans la ville voisine, histoire d'être plus près de son lieu de travail. Après que je l'aie aidée à transporter quelques objets, je suis rentrée à la maison orange en soupirant : pff, cette grande maison va me paraître un peu vide.....De là, j'en déduis que les murs ont des oreilles car dès le lendemain, deux collègues de ma fille débarquaient en demandant s'ils pouvaient occuper le demi-appartement qu'elle venait de laisser libre. Elle avait déjà tout organisé : son départ ainsi que son "remplacement". Peu après, une autre jeune fille demandait à venir habiter chez nous quelque temps, histoire de changer d'air. Notez qu'il aura fallu au moins 3 personnes pour que le départ d'une seule se fasse moins cruellement ressentir.... Et je vous promets qu'il n'y a pas plus de bruit, hi, hi. Et avec ça, on trouve toujours une place pour notre "exilée" qui revient avec plaisir rendre visite à ses vieux parents, ses frère et soeur, et les nouveaux locataires. Ma série préférée ? Famille d'accueil.
Je sens que cette année sera très conviviale, car c'est ainsi qu'elle a débuté. Et pour amplifier ce joyeux sentiment, je vous souhaite à tous une très heureuse année 2013, pleine de joie, de bonnes surprises, de santé.  N.B La carte de voeux a été créée avant cette joyeuse invasion. Notez que la girafe n'est pas encore venue, mais tout peut arriver ici.....