jeudi 8 mars 2012

Expérience matinale du Morgenstraich

Depuis qu'à l'atelier, avec mes élèves, on s'inspire de motifs carnavalesques, on raconte également nos souvenirs de carnaval. Certains sont allés à Venise, et ont décrit les personnages masqués qui surgissent de nulle part, hors du temps. Une élève avait même participé au carnaval de Bâle, en y jouant du piccolo. Elle parlait avec tant d'enthousiasme du Morgenstraich qu'une graine a dû germer dans mon esprit à ce moment-là. . Et quelques jours plus tard, une amie de ma fille nous proposait à toutes les deux de dormir à Olten avant de prendre le train de 3h du matin pour Bâle. Se lever à cette heure-là n'a posé aucun problème particulier, le tout étant de ne pas trop réfléchir aux conséquences. A la gare de Bâle, au petit matin, la foule se densifiait, des coulées humaines se déversaient dans les rues, se dirigeant vers le centre. Il s'agissait de se positionner afin de voir le mieux possible le cortège. On y est allé en brandissant notre slogan : les p'tits devant ! Comme annoncé, à 4 heures, les lumières se sont toutes éteintes, un grand silence s'est fait, et au loin, on aperçut des lueurs qui se mouvaient dans notre direction, accompagnées du son du piccolo et du tambour. Bientôt, on put distinguer, sur les têtes masquées, les fameuses lanternes magnifiquement peintes. Rarement vu un tel déploiement de créativité, ces lanternes étaient de vrais tableaux, j'avais envie de les arrêter pour pouvoir les admirer plus longuement. Et sous les lanternes, tous ces masques en papier mâché témoins d'une incroyable inventivité. Bien sûr, si on était restées pour la journée, on aurait pu admirer les lanternes exposées sur la place. Après s'en être mis plein la vue, on s'est enfilées dans un bistrot totalement inattendu. L'escalier étroit nous a menées à un 1er étage gigantesque où s'activait une multitude de serveuses et serveurs, ma foi bien réveillés pour servir la soupe à la farine et le gâteau au fromage. Et pendant tout ce temps, aucune bousculade, aucune grossièreté, un véritable esprit de fête. Bien sûr, je n'ai pas peu l'occasion de planter un chevalet, et j'ai bêtement oublié mon appareil de photo dans un sac à main resté à Olten, mais les images du morgenstraich que j'ai emportées dans mes souvenirs méritent bien que je leur accorde quelques coups de pinceaux un de ces jours.... Affaire à suivre !!

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