mercredi 20 juillet 2011

Visite au musée Tomi Ungerer

Il y a plus de 10 ans, je lisais l'histoire des 3 brigands de Tomi Ungerer à mes chers enfants, qui écoutaient cette histoire très attentivement. Je ne savais pas grand chose de l'auteur-illustrateur à ce moment-là, mais cette histoire m'avait fait une forte impression, autant par son graphisme puissant que par le message qu'elle contenait. Il y a quelques mois,  une de mes amies m'annonçait qu'elle était allée visiter le musée Tomi Ungerer à Strassbourg. Comme on a fait de cette ville notre destination de vacances  cette année, autant dire que je me suis bien remémoré tout cela, et ai même mis au point un plan "musée" l'espace d'une journée. Alors que ma petite famille partait se faire de grosses frayeurs dans un parc d'attraction non loin de là, j'ai opté pour l'émotion contemplative en choisissant de me rendre seule et en bus dans la ville de Strassbourg. Première victoire : j'ai trouvé le musée. Avec mon légendaire sens de l'orientation, eh bien, c'est presque un exploit. Notez que je trouve plus facilement les musées que les entreprises de nettoyage.... Dès l'entrée, les illustrations tout en force et en contraste accueillent le visiteur. Les premières oeuvres en disent long sur la force imaginative du bonhomme Tomi, orphelin dès l'âge de 5 ans et traversant l'océan très tôt pour se frotter aux tendances graphiques new yorkaises. Armé de ces crayons, il s'oppose à la guerre du Vietnam et dénonce les formes du racisme. Artiste engagé ? Certainement, mais artiste aux facettes multiples. Les films autobiographiques qui passent en boucle au musée tentent de cerner la personnalité d'Ungerer. Pas facile, mais passionnant. Son engagement face à l'art est total, il passe plusieurs heures par jour à esquisser, à dessiner, à griffonner. Il prend des notes continuellement. Il dessine comme il respire, son trait est sûr. C'est subjuguant. Je ressors du musée émerveillée, bien empreinte de l'oeuvre de Tomi, et lorsque je repasse devant la réceptionniste du musée, je l'entends dire à un visiteur pressé que la visite ne prendra pas plus d'une heure. Je viens d'en passer deux avec Tomi Ungerer et son oeuvre, et je ne les ai pas vues passer.

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