mardi 26 janvier 2016

Derniers préparatifs

Ces dernières semaines, l'activité dominante aura été l'encadrement. Entendez par là que je découpe des cartons bien durs et rigides d'une telle manière qu'ils puissent encadrer et, pourquoi pas, mettre en valeur, mes aquarelles. Mon bras droit est aussi endolori que si j'avais fait du badminton pendant des heures sans échauffement, ou si j'avais peint sur un très grand format de papier avec le plus lourd de mes pinceaux. Cette activité a un immense avantage : elle occupe l'esprit. Ainsi, je n'ai pas trop eu le loisir de psychoter en pensant au montage de  l'exposition et à tout ce qui peut s'en suivre, et j'ai eu la joie d'écouter quelques bonnes émissions de radio en actionnant mon couteau.  Bon, ces émissions, je les écoute habituellement en peignant et je vous promets que c'est nettement plus agréable.... Mais voilà, quand on choisit d'exposer 20 ans d'aquarelle, même triées et réduites à un nombre raisonnable, pas moyen d'échapper à la tâche de l'encadrement. Et ce n'est pas pour autant que je me mettrai à l'huile ou l'acrylique. Aujourd'hui, la fin d'après-midi a été rythmée par la recherche presque frénétique de crochets d'accrochage. Et demain, on attaque le montage. Et qui sait, si les panneaux tiennent le coup et si le ciel ne nous tombe pas sur la tête,  vous pourrez découvrir le résultat de ce travail acharné dès vendredi 29.1. à 18h ! Je vous souhaite déjà la bienvenue.

jeudi 14 janvier 2016

portraits

Ce soir-là, je regardais l'émission Temps Présent, et c'était captivant, comme presque chaque fois. Le journaliste donnait la parole à des réfugiés de différents pays. Comme les plans s'attardaient sur les visages, j'ai attrapé vite fait un crayon et mon bloc à dessin, et me suis mise à dessiner. Une capture d'écran en quelque sorte. Tout affairée à esquisser le contour du visage, j'écoutais le récit du parcours de tel réfugié ayant bravé la mer houleuse, tel autre ayant enduré l'humiliation et la pauvreté pour venir jusqu'ici, et celui-là encore qui a évoqué, les yeux pleins de larmes, les tortures subies. Le crayon m'en est tombé des mains, je me suis arrêtée de dessiner, et j'ai écouté, attentivement, toute cette souffrance, toute cette misère, toute cette tristesse. Pourtant, ces gens étaient si reconnaissants d'avoir trouvé enfin un peu de sérénité et surtout de dignité en étant accueilli dans un pays en paix que j'ai pu voir, sur leur visage, comme une métamorphose. Le reportage était bouleversant. Quelques jours plus tard, j'ai remis la main sur ces croquis..... et en pensant à leurs dernières paroles, j'ai eu envie de leur mettre un peu de couleur.