vendredi 18 mai 2012

Ces élèves qui font l'atelier

En ce moment, l'atelier est en pleine effervescence puisque l'on prépare la première exposition  des élèves d"Aquarelle à la carte". Pour la plupart, il s'agit d'une grande première, et pour moi aussi puisque je n'avais jamais  piloté d'expo collective auparavant. Il s'agit d'aider à choisir les oeuvres car la taille de l'atelier ne permet pas de se répandre en grands et nombreux formats, d'aider à découper ces fameux passe-partout avant d'encadrer la crème des aquarelles écloses patiemment entre ces murs. La plupart des élèves ont fréquenté l'atelier dès son ouverture, certains avaient même pris un peu d'avance en prenant des leçons dans mon ancien salon. D'autres encore ont rejoint le groupe en cours d'année, s'intégrant à merveille tout en apportant un nouveau souffle. Au fil des semaines, je constate de réels pas en avant, des défis apprivoisés, une confiance retrouvée ou encore le goût de l'expérimentation. Ici, chacune et chacun semble s'enrichir de l'expérience d'autrui, de son courage, ou parfois du ratage pur et simple d'une aquarelle. Cela arrive aussi, et cela s'avère très instructif, car la découverte la plus audacieuse est à ce prix, et c'est ce qui fait tout son charme. Il y a quelques années, trempée dans l'aquarelle bien au-delà du pinceau, je n'imaginais guère donner des cours. Et là, me voilà propulsée, sur demande tout d'abord, "maîtresse" d'aquarelle plusieurs heures par semaine, pour mon plus grand plaisir. Au vu des fulgurants progrès réalisés, je me demande ce que je pourrais bien leur apprendre encore. Voilà donc mon défi personnel, creuser l'aquarelle jusqu'à ses derniers retranchements pour en percer les secrets et les transmettre, petit à petit, selon les souhaits de chacun. Je n'ai pas trouvé de meilleure manière de défendre la cause de cette fabuleuse technique que certains grincheux appellent encore le "parent pauvre" de la peinture à l'huile. Bienvenue à notre exposition.

mardi 1 mai 2012

Le thé à l'atelier de Marianne

Une fois par semaine, un sympathique groupe de dames emplit mon atelier-café avec vivacité. Un jour, le mari de l'une d'elles est arrivé avec une théière dont il ne savait que faire. D'un air presque désabusé, il m'a dit que si je n'en voulais pas, il la liquiderait (la théière bien sûr). Sans hésitation, j'ai adopté cette théière venue du Japon. Le dragon doré qui sert d'embout permet de servir le thé sans ébouillanter qui que ce soit tout en ayant la tremblette (je parle pour moi). Avec elle, 4 tasses assorties. Ainsi, les 4 premières arrivées échappent au service dépareillé. C'est dans cette théière que je laisse infuser le thé des magiciens. Pour des moments magiques paraît-il.... Bienvenue.