jeudi 16 juin 2011

7 facettes de ma p'tite personne, pour répondre à un "TAG"

Je viens de lire les 7 paragraphes livrés par mon amie Marie-Ange alias Loulou et ai beaucoup admiré sa sincérité et sa manière de parler d'elle. Car parler de soi, ce n'est pas si facile. J'ai pourtant  eu quelques occasions de me prêter à cet exercice biographique, mais c'était surtout pour parler de ma peinture. Alors ce soir, je vais essayer de vous parler d'autre chose que de parcours artistique ou technique d'aquarelle, même si c'est presque indissociable, vous verrez.
1. J'ai une peur bleue du temps qui passe car je sais bien où il finira par nous amener tous, aussi, quand quelqu'un me dit "oh, mais que le temps passe vite", eh bien, j'en ai carrément des frissons et ne sais que répondre car je n'ai aucun point de comparaison. La notion du temps qui passe me déstabilise tant que j'espère toujours inscrire quelque chose dans son sillage...une aquarelle par exemple. Résistera-t-elle au temps ?
2. Un autre temps dont je n'aime guère parler, c'est celui qu'il fait. Imaginez, mes parents étaient agriculteurs, et il fallait écouter la météo au moins 3 fois par jour, en Suisse allemand et au moment du repas. Si j'en parle, alors, c'est pas plus de quelques minutes, et si possible comme entrée en matière avec un interlocuteur que je ne connais pas suffisamment pour lui poser plein de questions indiscrètes sur sa vie, son travail, sa famille, bref, tous ces sujets autrement plus intéressants que le temps qu'il fait. La météo m'intéresse pourtant au plus haut point lorsqu'il s'agit d'en capter les ambiances pour les restituer sur une feuille d'aquarelle....ou organiser une grillade dans la cour !
3. Mon quotidien ainsi que mes pensées sont  également bien remplis par ma famille. Ils m'occupent tous très bien, chacun à  leur manière. Tantôt en me causant d'énormes soucis, tantôt en me faisant rire aux larmes ou en remplissant des corbeilles de linge à repasser. J'aime être occupée par cette famille tonitruante, qui donne à ma vie la consistance dont j'avais besoin. Et même si je me serais passée de certaines difficultés, je crois qu'au fond de moi, je n'ai jamais opté pour la facilité. Message reçu, visiblement. Bref, je les adore, le papa y compris.
4. Je vis très intensément le moment présent en ce qui me concerne, et me fais surtout du souci pour l'avenir de ceux qui m'entourent. Là encore, ma piètre notion du temps qui passe me joue des tours. Pourtant, je nourris de grands rêves aussi intemporels qu'irréalistes : écrire un roman fabuleux, d'une écriture poétique et percutante, trouver un langage pictural unique et unaniment apprécié, etc. Oui, j'ai besoin de rêver...
5. Depuis peu, j'occupe un véritable atelier qui sert également de café-pâtisserie et de lieu de cours d'aquarelle. J'avoue que je m'éclate dans cette grande pièce et le soir, avant de m'endormir, je réussis à me réjouir du lendemain matin, même s'il s'agit tout d'abord de tirer du lit un fiston pas trop décidé à se rendre à l'école.  Il faut dire que mes journées sont pleines de petites surprises, bonnes ou moins bonnes, on dirait que la routine n'a pas prise dans ce lieu.
6. J'adore me sentir transportée par un sentiment amoureux (eh oui, ça m'arrive encore, après toutes ces années de vie commune), mais mes amis ont une immense importance à mes yeux. Je me dis d'ailleurs qu'il faut que je le leur dise plus souvent.....s'ils lisent ce blog, eh bien, ça sera un début.
7. La création, en particulier l'aquarelle, est décidément la grande histoire de mon existence. Oh, pas que j'aie la moindre envergure en tant qu'artiste, mais le besoin de créer était tel, enfant déjà, que  si je n'avais pas pu l'assouvir d'une manière ou d'une autre, je ne sais pas trop ce que je serais devenue. Entrer dans un musée, quand on vivait en Hollande, c'était sentir mes entrailles se resserrer, mon souffle se couper, mon coeur battre la chamade. Un peu comme un rdv amoureux finalement. Et je vous promets que ces grands sentiments contribuent largement à me faire oublier toutes mes tracasseries liées à mes défauts et manquements dont je vous parlerai à un prochain "tagage" si vous êtes sages.

vendredi 10 juin 2011

Quand les fraises ne se laissent pas rouler...

Deux matins par semaine, dans mon atelier-café, je propose une pâtisserie originale (oui, y en a pas deux mêmes) et une sorte de pain. Comme c'est la saison des fraises, je me suis documentée afin de varier mes créations et suis tombée sur la recette d'un roulé à la confiture de fraises. J'ai commencé par faire la confiture de fraises fraîchement cueillie, (une valeur sûre et maîtrisée), puis je me suis attaquée à la génoise dans le dessein de la rouler vite fait au sortir du four. La vilaine, elle n'a pas voulu se laisser faire, et s'est craquelée de tous les côtés. Comme j'avais déjà annoncé ce dessert sur mon tableau noir, plus question de revenir en arrière. J'ai donc savamment maquillé les craquelures avec du sucre glace, et placé le roulé camouflé derrière le bar. Après tout, coupée en tranches, la roulade aurait meilleure allure. Mais voilà, le coiffeur matinal est venu boire son café au bar comme d'habitude et n'a pu s'empêcher de dévisager ma pâtisserie du jour. Il en avait l'air perplexe, d'autant plus qu'il s'y connaît en boulangerie... Mais ce que j'ai préféré dans l'histoire, c'est sa remarque hilarante : "eh bien, on dirait que vous vous êtes battue avec cette roulade" . Au moins, ça nous a beaucoup fait rire, et en plus, les courageux dégustateurs l'ont trouvée bonne et n'ont rien dit sur son aspect ravagé. Que de politesse !! Bon, je vous raconterai la prochaine bataille dans le prochain message...